lundi 14 février 2011

La Seconde Guerre Mondiale

Prélude à la guerre
Dans les années 30 en Allemagne, la peur du communisme, le ressentiment éprouvé contre la sévérité du diktat du traité de Versailles, s’ajoutent aux effets de la crise économique. Un fort courant nationaliste parcourt tous le pays. Il profite aux partis extrémistes, comme le parti national socialiste dirigé par Adolf Hitler. Ce dernier est nommée chancelier suite à la victoire de son parti aux élections législatives de 1933. En Italie, le parti fasciste de Benito Mussolini a accédé au pouvoir en 1922.

Des régimes autoritaires s’installent également en Roumanie et en Hongrie. En 1936, l’Espagne est victime d’une guerre civile entre les démocrates et les partisans de Franco. Le soutien actif des Allemands et des Italiens permet à ces derniers de prendre le pouvoir. En 1931, l’armée japonaise pénètre en Mandchourie. La guerre contre la Chine est déclarée en 1937. La résistance chinoise s’organise autour de Tchang Kai, soutenu par les Etats-Unis.

En Autriche, le parti d’extrême droite réclame l’unification avec l’Allemagne. En 1934, le chancelier est assassiné et remplacer par Schuschnigg favorable aux nazis. Cependant devant son refus de l’annexion, il est remplacé par Seyss – Ingrart. Il invite l’Allemagne à occuper son pays. C’est l’Anschluss. En Tchécoslovaquie, les Sudètes de majorité allemande, réclament à leur tour leur rattachement. L’Allemagne obtient gain de cause lors de la conférence de Munich, en échange de la promesse de respecter l’intégrité des autres territoires.

Hitler viole les clauses du Traité de Versailles en reformant son armée. De son côté, la France compte sur sa puissance militaire et opte pour une stratégie défensive en construisant sur la frontière la ligne Maginot. La Grande Bretagne demeure la première marine mondiale. Les deux pays ont signé un pacte de défense. Celui ci est étendu à la Pologne, qui craint pour sa sécurité après la signature du pacte germano-soviétique.

Depuis 1918, le corridor de Dantzig garantit à la Pologne un accès à la mer, mais sépare la Prusse Orientale. Dans sa politique d’unification, Hitler ne peut tolérer cette situation. De leur côté, les Soviétiques espère récupérer les territoires autour de la Baltique. Le 1er septembre 1939, simulant une agression des troupes polonaises, Hitler envahit la Pologne. Par le jeu des alliances, la Grande Bretagne et la France déclarent la guerre à l’Allemagne. L’armée polonaise est balayée en un mois. De leur côté, les Soviétiques envahissent la Finlande. Les résistants menés par le maréchal Mannerheim, mènent une véritable guérilla, mais ne peut empêcher la conquête de leur territoire.


La Grande Bretagne isolée
Hitler craint une invasion britannique de la Norvège. Afin de ne pas exposer l’Allemagne et de protéger les transports de minerai de fer, Hitler décide d’attaquer le premier. Il envahit le Danemark, qui capitule aussitôt. Les Allemands essayent de débarquer en Norvège, mais les défenses côtières, soutenues par la Royal Navy tiennent bon. Hitler se lance à la conquête des Pays-Bas. Les Français et les Britanniques craignent pour leur sécurité et abandonnent la Norvège, qui est envahie. Chamberlain Premier Ministre britannique, doit remettre sa démission. Il est remplacé par Winston Churchill.

Après trois jours de combat, les Pays-Bas et la Belgique capitulent. L’armée allemande pénètre en France en contournant la Ligne Maginot. Leur progression est rapide. Le général Weygand est nommé chef des armées. Il tente une ultime contre attaque sans succès. Les civils fuient l’avancée des Allemands. C’est l’exode. Les troupes britanniques sont refoulés sur les côtes et quittent précipitamment la France. Le 16 juin 1940, Paul Reynaud démissionne. Il est remplacé par le Maréchal Pétain, qui demande l’armistice. Certains Français le refusent et partent se réfugier à Londres. C’est le cas du général de Gaulle, qui lance un appel à la résistance le 18 juin. Réunis à Compiègne, les autorités françaises doivent céder l’Alsace Lorraine et accepter l’occupation de la zone Nord. Pétain s’installe avec son gouvernement à Vichy dans la zone libre.
A l’été 1940, seule la Grande Bretagne résiste encore. Hitler demande la fin de la guerre, mais essuie un refus. Il décide donc de préparer le débarquement. Les bombardiers de la Luftwaffe pilonnent les navires et bases aériennes britanniques, ainsi que Londres. La Royal Air Force (RAF) bénéficie du radar et parvient à garder la maîtrise des cieux.


Les troupes britanniques combattent les Italiens en Egypte. Les troupes de Mussolini ne parviennent pas à envahir le pays et demande le soutien de l’Allemagne. Le Maréchal Rommel est envoyé sur place. En Octobre 1940, les Italiens conquièrent l’Albanie, mais sont repoussés par les Grecs. Une nouvelle fois, l’Allemagne vient à la rescousse de son allié.


La guerre totale
Au printemps 1941, Hitler déclenche l’opération Barbarossa, visant à l’éradication de l’Union Soviétique. Les forces soviétiques sont prises au dépourvu. Les troupes allemandes du Nord aidés par les Finlandais avancent sur Stalingrad, celle du centre vers Moscou et celle du Sud vers la Crimée et contrôler les flux pétroliers. Les Allemands s’enfoncent rapidement dans le pays. Bientôt la pluie et le froid viennent stopper leur avancée. Les Soviétiques contre attaquent. Le 12 juillet 1941, Staline signe avec Churchill un pacte d’assistance mutuelle.


Après avoir conquis la Chine, le Japon s’attaque à l’Indochine et aux colonies britanniques et néerlandaises dans la péninsule asiatique. Les Britanniques gèlent les avoirs nippons et les Etats-Unis décident d’un embargo. Le général Tojo décide d’attaquer la principale base militaire états-unienne à Pearl Harbor. L’attaque a lieu le 7 décembre 1941. Ensuite, ils se tournent vers les Philippines et l’Australie.


Les Japonais ayant conquis Hong-Kong et la Malaisie, se tournent vers les colonies néerlandaises. En février 1942, ils attaquent les Philippines, placés sous protectorat états-unien. Ils essayent de débarquer en Australie, mais ils sont repoussés par l’US Navy à Port Moerty. C’est le début de la guerre de corail. En juin 1942, les Japonais perdent la bataille de Midway.


Un accord est passé entre les Etats-Unis et la Grande Bretagne, pour s’occuper de l’Allemagne en priorité. Le général Marshall est nommé chef de l’Etat-major combiné. Pour acheminer hommes et matériel en Grande Bretagne, les Etats-uniens doivent faire face aux sous marins allemands patrouillant dans l’Atlantique. En mars 1942, c’est au tour des Britanniques de bombarder les villes allemandes. Les Alliés mènent des opérations de débarquement. Si celle de Lofoten en Norvège réussi, celui de Dieppe échoue. Des agents secrets aident la résistance française, qui est de plus en plus importante à partir de 1943. La résistance oblige les Allemands à laisser des garnisons en France.


Les armées allemandes ont échoué à prendre Moscou, mais continuent d’avancer sur le Don. Staline demande aux Alliés d’ouvrir un second front à l’Ouest, mais après l’échec de Dieppe, ces derniers hésitent à débarquer de nouveau en France. Churchill convainc Roosevelt à organiser un débarquement en Afrique du Nord.


Le tournant de la guerre
En juillet 1942, les Britanniques brisent l’offensive de Rommel en Egypte. Le général Montgomery repousse l’ennemi jusqu’en Tunisie. Sous le commandement d’Eisenhower, le débarquement au Maroc et en Algérie (opération Torch) a lieu le 8 novembre 1942. En représailles, les Allemands envahissent la zone libre. Les FFL venus du Tchad, rejoignent les troupes britanniques. A Casablanca, Roosevelt et Churchill se mettent d’accord pour un débarquement en Sicile, puis en France, aussi de la nécessité de battre l’Allemagne par les armes, afin que la victoire ne soit pas contestée comme en 1918.

Bien que pris en tenaille en Tunisie, Rommel parvient à maintenir à distance ses deux adversaires. En mars 1943, Rommel tombe malade. Son rapatriement en Allemagne sonne le glas de l’Afrika Corps. Au mois de mai, les deux armées alliées se rejoignent.

En 1943, les Allemands souhaitent prendre Stalingrad, un important centre industriel. C’est une lourde défaite. Les troupes allemandes sont trop distendues. Le ravitaillement ne suit plus. Leurs lignes sont enfoncées de toute part par les Soviétiques. Le 4 juillet 1943, tous les panzers du front de l’Est se réunissent à Koursk pour une vaste offensive. Ils sont détruits par les lances missile multi tube.

Le 10 juillet 1943, les Alliés débarquent en Sicile, puis traversent le détroit de Messine. Les Italiens n’opposent aucune résistance. Trois jours plus tard, Mussolini est victime d’un coup d’Etat. Les Allemands envahissent l’Italie.

Dans le Pacifique, la reconquête des îles est lancée. Avec l’aide de l’Australie, les Etats-uniens libèrent la Nouvelle Guinée. Il s’agit d’une guerre amphibie, menée dans des conditions climatiques épouvantables.


Les graines de la victoire
A la fin de l’année 1943, les Allemands comptent sur leurs nouveaux sous marins et sur leurs missiles (les V1, V2) pour reprendre l’avantage. De leur côté, les Alliés rassemblent hommes et matériels en vue du débarquement. Les Soviétiques continuent de progresser à l’Est, d’autant plus qu’ils sont maintenant supérieurs en nombre et mieux ravitaillés. Le 4 janvier 1944, ils parviennent en Crimée et reprennent Leningrad. Les troupes allemandes envoyées en Italie donnent du fil à retordre aux Alliés. Après avoir pris le monastère de Monte Cassino, ces derniers pénètrent dans Rome.

Après un report de 24 heures, des parachutistes sont larguées en France. Le 6 juin 1944, la marine pilonnent les défenses côtières du Mur de l’Atlantique. Les soldats débarquent sur les plages de Normandie. Exceptés à Omaha, ils progressent rapidement dans les terres.

En Normandie, les Alliés sont ralenties par les haies du bocage, favorisant la stratégie défensive. Cherbourg est libéré le 27 juin. Le 25 juillet, Patton envahit Avranches, ouvrant la route vers la Bretagne et les Pays de la Loire. Les Canadiens suivent le littoral en direction de Calais. Le 24 août, les Etats-uniens et les Français menés par Leclerc entrent dans Paris. Le 3 septembre, Bruxelles est à son tour libérée. Entre-temps, un second débarquement a lieu en Provence. Les Alliés remontent rapidement la vallée du Rhône.

En septembre 1944, pris en tenaille, les Allemands quittent la Grèce. Churchill envoie des troupes, afin d’éviter une invasion du pays par les Soviétiques.

Rencontrant des problèmes de ravitaillement, Montgomery renâcle à envahir l’Allemagne. Il préfère se tourner vers les Pays Bas. Les Allemands utilisent les marais, pour empêcher les chars d’avancer. La prise des principaux ports prend du temps. Les objectifs ne sont remplis qu’à la mi novembre. Cependant, l’hiver rude paralyse les Alliés dans les Ardennes et les Vosges. Les Allemands ont le temps de rassembler leur force. A la fin du mois de février 1945, le ravitaillement arrive enfin et les alliés traversent l’Escaut et le Rhin.

Fin 1943, les Japonais lancent une offensive contre les Indes. Ils mettent le siège devant les villes de Kohīma et d’Imphal. Février 1944, les Etats-uniens reprennent les Iles Marshall et détruisent les bases japonaises dans la région. La batailles des Mariannes fait rage jusqu’en août. Elle est d’une importance capitale, car les Etats-uniens disposent désormais de terrain d’aviation assez proche du Japon, pour attaquer directement l’archipel. Mac Arthur attaque les Philippines et doit faire face pour la première fois aux kamikazes. La flotte japonaise est quasiment anéantie. Mac Arthur souhaite envahir le Japon, mais le fanatisme et la résistance des japonais refroidissent les ardeurs.


La longue route des vainqueurs
Montgomery pénètre en Allemagne par le Nord. Patton part de Metz et se dirige vers Francfort. Les Français passent par Strasbourg. Les Allemands les attendent dans les Ardennes. La contre attaque de Bastogne est un échec faute de moyen suffisant. Ne rencontrant plus qu’une faible résistance, ils continuent de progresser.

De leur côté, les Soviétiques envahissent la Prusse orientale. Le 21 avril, ils ne sont plus qu’à quelques kilomètres de Berlin. Hitler réfugié dans son bunker, se suicide. Quelques jours plus tard, le drapeau de l’URSS flotte sur le Reichstag. Le 8 mai 1945, l’Amiral Donitz signe la capitulation dans une école de Reims.

En Asie, les combats perdurent. Une grande partie des hommes et du matériel britannique et états-unien présents en Europe est transférée dans le Pacifique. Conformément à leur accord, les Soviétiques viennent en renfort. Les Etats-Unis ont besoin de bases proches du Japon. La petite île d’Iwo Jima devient la cible principale. Il faut plus de cinq semaines pour la prendre.

Le 26 juillet 1945, le nouveau président Truman ordonne au Japon de capituler. Suite au refus, une bombe atomique est larguée sur Hiroshima. Elle fait 78.000 morts. Le 9 août, une seconde est larguée sur Nagasaki. Le Japon demande enfin l’armistice. A bord d’un cuirassé Mac Arthur reçoit la capitulation du Japon le 2 septembre 1945.

On estime à 50 millions tant civiles que militaires. L’Union Soviétique paye le plus lourd tribut. A ce chiffre, il faut rajouter les 20 millions de personnes exterminées dans les camps, par les nazis.
Une cour internationale de justice militaire est instaurée pour juger les criminels de guerre. A Nuremberg, Goering et les dirigeants nazis sont jugés. Ils sont condamnés à des peines de prison ou à mort. A Tokyo, on juge les généraux japonais pour crime de guerre.

L’archipel japonais est occupé par les Etats-uniens, mais l’empereur reste au pouvoir. L’Allemagne et Berlin sont divisées en quatre zones administrées par les Alliés. L’Europe de l’Est tombe sous l’influence de l’Union Soviétique, qui instaure des démocraties populaires. Très vite des tensions apparaissent entre le bloc occidental et communiste.





SOURCE


Texte : KEMP. Anthony : 1939-1945 : le monde en guerre


Image : 83.img.v4.skyrock.net